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Étude COVID-19

À propos

➜ Promoteur : Institut Imagine.
➜  Investigateur principal : Professeur Christine BODEMER, Hôpital Necker-Enfants malades (Paris).
➜  État : inclusion en cours.
➜  Renseignement : « contact@fimarad.org ».

Rationnel scientifique

La période épidémique inédite liée au COVID-19, la sévérité potentielle chez une minorité de personnes atteintes, mais avec une détresse respiratoire pouvant conduire à un décès rapide en quelques jours, incitent à mieux définir les sujets à risque et globalement les facteurs de comorbidité. Ceux d’emblée évoqués et qui se confirment au fur et à mesure de la pandémie apparaissent être des facteurs de risque classiques au cours d’infections virales potentiellement sévères : pathologie respiratoire chronique, maladies cardiovasculaires, sujets immunodéprimés ou transplantés, diabétiques, insuffisance rénale, cirrhose, obésité morbide, femmes enceintes à partir du troisième trimestre, patients âgés de plus de 70 ans.

Les maladies rares dermatologiques (qui regroupent des atteintes cutanées et muqueuses) forment un groupe hétérogène de maladies le plus souvent orphelines et chroniques, d’origine génétique (ex : ichtyoses, épidermolyses bulleuses, ou malformations vasculaires) ou immunologique (maladies bulleuses auto-immunes). Pour les plus sévères, des complications viscérales sont possibles (neurologiques, digestives, rénales…) voire la mise en jeu du pronostic vital, liés à des défaillances d’organes primitives ou secondaires. Ces patients nécessitent des traitements symptomatiques chroniques, consistant en fonction du groupe de maladies, en des anti-inflammatoires, immunosuppresseurs, anti-prolifératifs, antibiotiques et antalgiques de différents paliers.

Les patients atteints de ces maladies rares et potentiellement sévères de la peau manifestent actuellement toutes leurs inquiétudes, et interrogent sur un risque particulier et/ou majoré concernant la pandémie actuelle dans le cadre de leur maladie et du traitement chronique qu’elle nécessite : risque accru ? Manifestations cliniques particulières ? Quelles précautions (modification du traitement) ? Pour soi et son entourage ?

Nous proposons donc une étude observationnelle européenne (une recherche sur données) de l’éventuel impact de l’infection par le COVID-19 chez les patients atteints de maladies rares de la peau : facteurs de comorbidité ou de protection, cliniques et/ou thérapeutiques, que ce soit en France et au niveau européen grâce au réseau ERN-Skin.

Les données recueillies pourront éclairer la situation de nos patients, et au-delà probablement apporter des informations utiles à la population générale, française et européenne.

Objectifs

L’objectif principal de cette étude est de déterminer l’impact d’une infection au virus COVID-19 chez des patients atteints de maladies rares de la peau suivis dans les centres du réseau européen de référence (ERN-Skin) et ceux de la filière FIMARAD et en particulier la fréquence des formes symptomatiques sévères.

Cette étude permettra également de :

  • Caractériser les signes cliniques décrits dans le cadre de cette infection.
  • Évaluer la fréquence des formes asymptomatiques dans cette population particulière (sérologies positives).
  • Évaluer le potentiel retentissement de l’infection sur la maladie rare cutanée et son traitement.
  • Répondre au questionnement des patients quant au facteur de risques que peut représenter leur maladie et son traitement dans le cadre de l’épidémie à COVID-19.